Comment se rendre à une consultation ou à un examen médical quand on est fragile, malade, qu’on ne dispose pas d’un véhicule personnel et que le trajet n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie ?

Beaucoup de patients ont recours au système D, face à ce constat La Cordelière propose un transport solidaire pour accompagner les habitants de la communauté de communes, qui n’ont pas de moyen de locomotion, à se déplacer pour des visites médicales.

Les chauffeurs sont des salariées de l’association, la seule contribution demandée est l’adhésion à l’association pour des questions de sécurité et d’assurance.

Situations permettant une prise en charge par l’Assurance maladie des frais de transport des assurés sociaux : 

« En Route pour la Santé », est un dispositif expérimental proposé par La Cordelière et soutenu financièrement par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie des Alpes de Hautes Provence.

Il s’agit d’une action de prévention et d’accès aux soins qui n’entre pas en concurrence avec les missions spécifiques des transports dits « sanitaires », qui sont, eux, remboursés sur prescription médicale.

Un accès aux transports sanitaires parfois difficile: 

Si nombre d’assurés y sont théoriquement éligibles, notamment les patients qui sont en affection de longue durée (ALD), à l’instar de l’insuffisance rénale, le diabète, le cancer, etc., le recours à ces transports sanitaires reste néanmoins compliqué.

D’abord parce qu’il est loin d’être systématique : « C’est faux de penser qu’une ALD enclenche automatiquement l’accès à ces transports remboursés, commente Camille Flavigny, directrice Droit et soutien des personnes à la Ligue contre le cancer.

Depuis 2011, les conditions sont de plus en plus restrictives pour en bénéficier, et les démarches pour justifier le déplacement ou trouver les transporteurs agréés, compliquées, et donc épuisantes pour des patients déjà éprouvés par la maladie ».

Autre témoignage récurrent : les transports sanitaires refuseraient parfois le déplacement. Nathalie, touchée par un cancer du sein il y a deux ans, raconte ainsi qu’elle a dû se résoudre à solliciter des amis pour se rendre à ses séances de chimiothérapie, voire à payer de sa poche des trajets en Uber.

« Aucune société ne voulait venir chez moi car j’habite en centre-ville, pas loin de l’hôpital : comme elles sont payées au kilomètre et qu’elles risquaient des embouteillages, elles ne trouvaient pas ça assez rentable », témoigne-t-elle.

La Secrétaire générale de la Fédération nationales des accidentés du travail et des handicapés (FNATH), Sophie Crabette déplore également cette situation.

« Certains ne nos adhérents nous disent prendre exprès des rendez-vous chez des professionnels de santé loin de chez eux pour être sûrs qu’un transport sanitaire acceptera de les prendre en charge, car si c’est trop près, et que le déplacement est trop court, ils refusent. »